Les Arches des Cailles par les têtes de Malvallon
Fiche technique
Technique
Longueur
Nous sommes le mardi 13 mars 2018 et nous voilà partis pour une randonnée qui nous tenait à cœur depuis longtemps. En effet, lors de nos nombreux passages dans le Plan des Cailles (nous n'avons jamais eu le plaisir de voir ces petits oiseaux migrateurs qui font si bon ménage avec des raisins confits) nous avions à maintes reprises observé la présence d'arches dans la paroi rocheuse située au pied des Têtes de Malvallon. Chaque fois nous nous promettions d'aller les visiter, mais les promesses n'engageant que ceux qui les écoutent, nous reportions systématiquement le projet.
Alors la semaine précédente, mon ami Philippe m'ayant abandonné pour aller crapahuter dans d'autres contrées lointaines et enneigées, j'ai décidé d'aller seul y faire un tour en éclaireur. Cependant, courageux, mais pas téméraire j'avais opté pour le "parcours classique prétendu "plutôt tranquille" (pas vraiment en fait) en partant directement du Plan des Cailles. J'ai modestement réalisé toute une série de photos dont certaines, à mon goût, intéressantes, mais ne passant pas pour autant le crible drastique de Philippe qui les a rejetées en bloc avec un petit sourire narquois au coin des lèvres. Ce sera donc l'occasion d'y retourner et de vous présenter les lieux sous le couvert d'une "iconographie acceptable".
1 - Petit port de Callelongue
Aujourd'hui, notre projet était d'aller rendre visite à ces Arches des Cailles, mais parfois à l'écart des sentiers balisés, en empruntant des itinéraires plus sauvages, plus solitaires, moins utilisés, à travers des paysages splendides.Départ à 10 h depuis le port de Callelongue (Photo 1) avec une météo parfaite pour une randonnée pédestre c'est à dire, ciel bleu suite à un vent un peu soutenu et température aux alentours de 10°C. Toutes les places du parking public étaient occupées (Ha pecaire per l'estrangié), mais fort heureusement notre "parking privé" était, comme à l'accoutumée, libre. Trop forts !
Au début, nous empruntons l'itinéraire classique par le sentier # 2 jaune, montant sur 300 m au col de l'Ancien Sémaphore (Photo 2), mais prenant quand même le temps de nous retourner pour contempler de plus haut notre point de départ (Photo 3). Ce sémaphore a été construit en 1863 mais certains historiens racontent que, dans l'antiquité, les Phocéens avaient déjà implanté, à cet endroit stratégique, un phare afin de mettre en garde toutes les embarcations entrant dans la baie de Massalia, sur la présence de nombreux récifs.
2 - Vieux Sémaphore
3 - Vue de Callelongue, de haut
A partir de ce point, plus grand chose (tout au moins pour moi) n'est classique. Nous suivons le sentier # 2 jaune avec au dessus de nos têtes les très belles lames du Rocher St Michel.
A environ 150 m après le col du Sémaphore, ce sentier se divise en deux (Photo 4):
- A gauche, le sentier # 2 jaune (pointillé) conduisant au fameux Pas de la Demi Lune (Photo 5), en plein cœur des lames du Rocher St Michel. Le nom de ce passage viendrait du fait qu'à une certaine période de l'année durant la nuit, il est possible de voir, depuis le port de Callelongue ou des Goudes, au niveau du Pas, la lune coupée en son milieu par la forme de la roche.
C'est paraît-il très beau, mais certainement pas aussi magnifique que ce que nous mêmes avons observé et immortalisé sur toute une série de photos publiées dans notre blog sous le titre "Pas de la 1/2 lune avec la lune". Je vous invite expressément à aller y jeter un coup d'œil. Vous y verrez (et je précise qu'il ne s'agit pas d'un montage) une Demi Lune en plein milieu de ce Pas. Grandiose !
Par ailleurs, je pense en toute modestie (on n'est jamais aussi bien servi que par soi même) que l'origine du nom de ce Pas devrait désormais faire référence à nos photos.
4 - Intersection sur le sentier 2 jaune
5 - Lames et Pas de la Demi Lune
- A droite, le sentier # 2 jaune (trait plein) que nous suivons. Ce sentier, pratiquement en balcon, domine le Vallon de la Mounine en contrebas sur sa "rive droite". Ce Vallon qui peut être gravi depuis la calanque de la Mounine par le sentier # 2 vert fera certainement l'objet d'une prochaine randonnée. De l'endroit où nous sommes nous pouvons constater que sa végétation, sans être comparable à celle de la forêt amazonienne (Sian en Prouvènço), est cependant beaucoup plus verdoyante que la garrigue environnante.
Sur ce sentier nous croisons celui retournant éventuellement au Pas de la Demi Lune (sentier # 2a vert, pointillé) (Photo 6) et nous apercevons au dessus de nos têtes, la "Grotte du Déserteur" (Photo 7).
J'ai vainement cherché quelle était l'origine de ce nom. Qui était ce déserteur ? De quelle armée ? A quelle époque ? Impossible de le savoir, mais il a cependant suffisamment marqué les esprits pour qu'une grotte lui soit dédiée.
6
7 - Grotte du déserteur
La poursuite de la randonnée est, pour l'instant, tranquille et sur notre chemin nous rencontrons des petites grottes (Photo 8) pouvant éventuellement servir d'abri en cas d'improbable averse.
8 - Petite grotte sur le parcours
Le sentier # 2 jaune coupe le sentier balisé en vert (qui descend le Vallon de la Mounine vers la Calanque du même nom) (Photo 9) et monte en direction du Col de la Galinette (Photo 10). Pour votre information la galinette est soit un nom désignant une petite poule, soit un terme affectueux utilisé, en Provence, par certains parents pour appeler leur enfant.
9 - Intersection, sentier 2 jaune, sentier 2 vert. En face le sentier vers le Pas de la Mounine
10 - Col de la Galinette
Le col passé, nous suivons le sentier # 2 jaune sur environ 150 m et là il ne faut pas manquer un chemin sur la droite, assez difficilement repérable car sans aucune signalisation (Photo 11). Cet itinéraire identifié sur la carte comme sentier # 2b jaune (pointillé) n'est plus vraiment entretenu, car plus ou moins fermé à la circulation par un dé-balisage. Ce sentier relativement court (environ 250 m) récupère le balisage # 3 vert du Grand Malvallon. Soyez vigilant car le sentier est abrupt et pierreux ce qui le rend relativement glissant.
11 - Apres le col de la Galinette, repérer le sentier 2b jaune
Nous nous engageons dans ce Grand Malvallon et là les choses vont devenir plus compliquées. En effet, sur un topo que nous avions étudié, il était indiqué qu'après quelques centaines de mètres (combien ???) nous devions identifier un point "56" (??) pour nous engager à droite sur le Petit Malvallon. Il est difficile de faire plus obscur. Cela me fait d'ailleurs penser à certaines cartes du "Grand Ouest Américain où il est précisé (si on peut dire) "Au cheval blanc mort, tournez à gauche".
C'est là que je dois vous faire part d'une information importante que je n'avais pas signalée au début pour ménager le suspense: Philippe avait eu la bonne idée de s'équiper d'un GPS portable fort utile. On notera à ce trait combien il est difficile de nous prendre au dépourvu.
Donc, avec 2 cartes, dont une portant des coordonnées GPS, nous identifions ce fameux point "56" (Photo 12) et voyons se dessiner devant nous le Petit Malvallon, majoritairement constitué d'éboulis pénibles, mais fort heureusement encadrés par des bas côtés pierreux que nous utilisons préférentiellement pour monter vers le sommet.
12 - "Point 56" et Petit Malvallon
A partir de là, plus aucun balisage n'est disponible et il est donc nécessaire de "naviguer" à vue en s'orientant majoritairement vers les falaises sur la droite (Photos 13 et 14).
13 - Montée dans le Petit Malvallon
14 - Montée dans le Petit Malvallon
Nous sommes maintenant à une intersection, de deux sentiers, marquée par un rocher caractéristique dont la forme représente (plus ou moins) un doigt (Photo 15). C'est là qu'il faut se diriger vers la droite (Photo 16) et essayer de retrouver de vagues traces nous permettant d'atteindre le pied des falaises soutenant les Têtes de Malvallon (Photo 17).
15 - Dans le Petit Malvallon, prendre à droite
16 - Dans le Petit Malvallon, prendre à droite
17 - Sous les Têtes de Malvallon
Nous voilà arrivés au point ou culminant de notre randonnée et nous avons tout le loisir d'admirer, pour la première fois, le merveilleux panorama qui s'offre à nous avec en particulier:
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1 - Devant, une vue plongeante sur un vide assez impressionnant mais surtout sur les fameuses Arches des Cailles avec, en fond, la calanque de Marseilleveyre que nous revisiterons lors de notre retour. On voit également le chemin du plan des cailles conduisant, depuis le Grand Malvallon, à ladite calanque (Photos 18 et 19). Très beau!
18 - Les Arches des Cailles. Au loin, la calanque de Marseilleveyre
19 - Les Arches des Cailles
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2 - A gauche, une vue sur les Îles Riou, Plane et Jarre (Photo 20).
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3 - A droite, une vue panoramique du Massif de Marseilleveyre. On peut voir de gauche à droite, les lames du Rocher St Michel avec le Pas de la Demi Lune, la Gotte du Déserteur, le Pas de la Mounine et, perchées sur un nid d'aigle, la Croix et l'ancienne Vigie de Marseilleveyre (Photo 21).
C'est dans ce décors paradisiaque que nous décidons de nous accorder une pause pour un casse croûte bien mérité.
20 - Vue plongeante sur les îles de Riou, Plane, Jarre
21 - Vue panoramique vers l Ouest
Pour le retour, nous descendons prudemment le sentier du Petit Malvallon pour atteindre le Grand Malvallon (sentier # 3 vert) qui nous conduit tranquillement à la calanque de Marseilleveyre où nous prenons le temps de nous abreuver et de prendre quelques photos de la petite plage et du Restaurant du Belge, fermé à cette période de l'année (Photos 22, 23 et 24).
22 - Plage de Marseilleveyre
23 - Restaurant "du Belge"
24 - Calanque de Marseilleveyre
Le parcours se poursuit sur le GR51-98, sans difficulté, au bord de mer et juste après la calanque de la Mounine (Photo 25), nous quittons ce GR et bifurquons sur le sentier # 2a noir (pointillé) qui monte de manière soutenue pour retrouver le Col de l'Ancien Sémaphore.
25 - Calanque de la Mounine
La descente jusqu'au port de Callelongue que nous atteignons à 16 h est facile.
Vous savez maintenant que c'est là que se trouve un de nos endroits préférés, je veux dire une brasserie qui nous accueille à bras ouverts et où personnellement il m'est impossible de résister à l'appel de Pietra, une bière corse, ambrée, d'une fraîcheur incroyable. Hum!!